Un chant dans une nuit sans air...

- La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.

... Un chant ; comme un écho, tout vif

Enterré, là, sous le massif...
- Ca se tait : Viens, c'est là, dans l'ombre…

- Un crapaud ! - Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue... - Horreur ! -

... Il chante. - Horreur !! - Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son oeil de lumière...
Non : il s'en va, froid, sous sa pierre.
...........................................
Bonsoir - ce crapaud-là c'est moi.

Ce soir, 20 juillet.

Tristan Corbière, Les Amours Jaunes

un effort - l'exploit - le pays - un campagnard - violent - l'accident - long - le poil -

un profit - le respect - un déchet - la forêt - le sang - blanc - la faim -

petit - un plat - un aliment - un parent - puissant - le galop

Le sportif fait un effort. Il fait le récit de son exploit.

C'est son pays ; il est campagnard.

 Ils ont eu un violent accident.

Le chat a le poil long et soyeux.

Il n'y a pas de petits profits.Il m'impose le respect.

Il y a beaucoup de déchets dans cette forêt.

Le sang n'est pas blanc !

J'ai faim !

Il s'est préparé un bon petit plat.

Les aliments sont riches en vitamines.

Mes parents sont puissants.

Il est parti au galop !

Conseils

Lis le texte. Observe-le. Tu peux le copier plusieurs fois.

Apprends-le par coeur comme une poésie (attention à la ponctuation).

Écris-le texte sans le regarder.

Corrige tes erreurs, observe-le à nouveau.

Puis recommence chaque étape...

Dans la campagne endormie fument les cheminées des maisons. Le petit village resplendit sous les couleurs de l’automne. Les feuilles colorent les arbres. Elles ressemblent, dans les branches, à de jolis oiseaux clairs. L’une tombe, l’autre l’imite. Elles se montrent le chemin, se donnent du courage et gémissent un peu en touchant la terre glaciale et noire.

Le chemin qui menait au château était raide et verglacé. Parfois, l’enfant s’arrêtait pour reprendre son souffle. Sa respiration faisait de gros nuages de vapeur bleue. Alors il se retourna et vit le village de plus en plus petit. Il arriva devant les hautes portes. On le laissa entrer et on le conduisit au seigneur du château, qui était justement à table. À ses pieds, trois énormes chiens gardaient le sac d’argent. Comme l’enfant s’approchait, ils se mirent à grogner et montrèrent leurs crocs.

La randonnée

Romain marchait sur le sentier depuis deux heures, et sur ses épaules, son sac à dos balançait doucement au rythme de ses pas. Il progressait régulièrement et, quelquefois, il apercevait les minuscules maisons du village. Bientôt, il arriva aux alpages et, dans un ultime effort, il atteignit le col. Là, devant lui, s’étalaient les mille nuances de la forêt automnale. Il resta un long moment à contempler ces couleurs frémissantes. Puis, il regagna l’abri des arbres.